Date d’émission : 29 avril 2020

Le 8 mai 2020, nous célébrons le 75^e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, un moment important qu’on appelle désormais le jour de la Victoire en Europe. Plus d’un million de braves Canadiens qui servent dans ce conflit contribuent à la victoire, tout comme tous ceux qui offrent leur renfort sur le front intérieur permettent de faire rouler l’économie et de fournir de la nourriture, des munitions et d’autres fournitures essentielles aux forces armées. Pour souligner cet anniversaire important, Postes Canada a émis un jeu de timbres qui racontent l’histoire de deux Canadiens – des exemples de courage, de détermination et de sacrifice – qui contribuent à ce jour historique.

Au plus fort de la guerre, près d’un million de Canadiennes occupent dans les usines les emplois laissés vacants par les hommes partis outre-mer. En 1941, Veronica Foster fabrique des mitrailleuses légères Bren à John Inglis Co. Limited lorsque le gouvernement canadien la choisit pour une campagne de relations publiques visant à encourager la participation des femmes dans les industries de guerre du pays. Considérée comme la prédécesseure de l’icône fictive de propagande américaine « Rosie la riveteuse », Veronica Foster, surnommée « Ronnie, la fille à la mitrailleuse Bren », inspire les femmes partout au Canada à se retrousser les manches pour appuyer l’effort de guerre.

En avril 1945, le soldat Léo Major, surnommé « le fantôme borgne » après avoir perdu partiellement sa vision à l’époque du Jour J, et le caporal Welly Arsenault se portent volontaires pour partir en reconnaissance dans la ville hollandaise de Zwolle occupée par les Allemands. Quelques heures après le début de la mission, le caporal est tué par balle. Fou de rage, Léo Major récupère les armes de son camarade, puis fonce seul sur la ville, court dans les rues en tirant des coups de feu et en lançant des grenades pour faire un grand vacarme et faire croire à une attaque massive. Il capture des dizaines de prisonniers et met le feu au quartier général local de la Gestapo. La ruse fonctionne : les Allemands fuient. Le soldat reçoit la Médaille de conduite distinguée pour avoir libéré Zwolle à lui seul. Une rue de la ville porte aujourd’hui son nom.