Notre série de timbres Dinos du Canada n’est pas une espèce menacée de disparition. Cette suite des plus captivantes ne manque pas de souffle. Cinq autres vestiges de fossiles s’inscrivent parmi les riches découvertes paléontologiques faites au Canada. En Alberta, nous avons excavé deux dinosaures classiques : le minuscule Troodon inequalis, qui ressemble à un oiseau, et l’Acrotholus audeti à tête osseuse. En Colombie-Britannique, nous avons découvert l’élasmosaure de la vallée de Comox, un reptile marin dangereux, tandis qu’en Saskatchewan, nous avons déterré le relativement jeune Cypretherium coarctatum, un dinosaure d’un groupe de mammifères surnommé « cochons tueurs ». Si nous allons vers l’est, à l’Île-du-Prince-Édouard, nous rencontrons un ancien reptile aux caractéristiques de mammifère nommé Dimetrodon borealis.

Cette colossale émission a pris forme grâce à une équipe de la maison Subplot Design Inc. de Vancouver, composée de Roy White, Matthew Clark, Steph Gibson et Liz Wurzinger.

« Nous savions que ce projet exigerait beaucoup d’efforts du point de vue de l’illustration et que le thème serait très précis, déclare Roy White. Notre premier défi consistait à trouver un illustrateur intéressant qui serait également un expert sur le sujet. »

Les recherches pour dénicher un artiste aussi spécialisé ont mené l’équipe à Sergey Krasovskiy, un Ukrainien parmi les meilleurs paléoartistes au monde, qui se spécialise dans l’illustration de dinosaures et d’autres animaux disparus. Même si les réalisations de Krasovskiy se retrouvent dans les pages de nombreux livres et magazines populaires, y compris le National Geographic, ces timbres sont ses premiers.

« Quand je commence une illustration, je la visualise dans un magazine, explique l’artiste. Je ne pouvais pas faire la même chose avec un timbre, alors j’ai imprimé un cadre aux dimensions d’un timbre pour voir réellement le format selon lequel je devais travailler. »

« Steph [Gibson] a eu l’idée de montrer la réflexion de l’animal dans les yeux d’un autre. Chaque œil est un cadre unique, ce qui aide à créer un timbre intriguant. Qui observe? Le prédateur? La proie? Les images suscitent l’imagination, sans que l’on ait à décrire une scène en entier », poursuit Roy White.

Ce concept captivant représentait des défis peu habituels. L’animal devait apparaître comme une réflexion sur une surface courbe, ce qui rendait difficile d’obtenir une distorsion équilibrée en reproduisant des détails très techniques et scientifiquement exacts.

Pour Roy White, cette émission de timbres Dinos du Canada prend toute sa forme lorsque tous les produits sont placés côte à côte. Le motif d’œil se répète  en force sur la planche non coupée, qui comprend sept blocs-feuillets et un timbre seul servant d’œil d’un Tyrannosaurus rex affamé.

« La planche non coupée est spectaculaire, avoue le designer. Le dinosaure qui se fait menaçant derrière le timbre seul et le paysage verdoyant de Sergey en font une merveilleuse œuvre d’art. »

« Pour moi, il ne s’agit pas simplement d’une illustration, ajoute Krasovskiy. J’aime le processus créatif. J’espère que cela paraît dans mon travail et que le public ressent cette passion. »