Robertson Davies est Né le 28 août 1913 à Thamesville, en Ontario. Il a douze ans lorsque son père achète le journal Kingston Whig-Standard et que la famille déménage à Kingston. Après ses études secondaires, le jeune homme fréquente le Collège Upper Canada, à Toronto, puis l’Université Queen’s avant d’aller étudier à Oxford, où il obtient un baccalauréat en littérature en 1938. Pendant son séjour au Royaume-Uni, il rencontre – et épouse – la metteure en scène Brenda Mathews.

Le couple s’établit au Canada en 1940 et Davies obtient le poste de directeur littéraire à la revue Saturday Night. Deux ans plus tard, il passe au quotidien Peterborough Examiner, où il est d’abord rédacteur en chef, puis éditeur. Homme de lettres aux multiples talents, il publie 18 livres, écrit et monte plusieurs pièces de théâtre, et siège au conseil d’administration du Festival de Stratford.

En 1960, il devient professeur au Collège Trinity, puis fonde le Collège Massey, qui ouvre ses portes en 1963.

En 1970, Davies publie Fifth Business¹, qui figure sur la liste des best-sellers du Toronto Star pendant 42 semaines. L’écrivain signe ensuite The Manticore² (1972), puis World of Wonders³ (1975) pour former la célèbre trilogie de Deptford.

Jennifer Surridge, la fille de Robertson Davies, était enchantée que Postes Canada émette un timbre à l’effigie de son père. « Comme le Collège Massey célèbre son 50e anniversaire cette année, ça ne pouvait mieux tomber », observe-t-elle.

Pour le designer du timbre, Steven Slipp, un choix s’imposait : « Le portrait réalisé par Yousuf Karsh allait de soi, explique-t-il. La vignette encadre uniquement son visage, mettant en valeur sa superbe barbe. Pour la typographie, j’ai utilisé une police de caractères qui rappelle la Cartier, reconnue comme la première police créée par un Canadien (Carl Dair). On trouve des exemplaires de ces caractères ainsi qu’une presse donnée par le père de l’écrivain à la bibliothèque Robertson-Davies du Collège Massey. »

¹ En français : Cinquième emploi et L’objet du scandale, trad. Arlette Francière
² En français : Le lion avait un visage d’homme, trad. Claire Martin, et Le manticore, trad. Lisa Rosenbaum
³ En français : Le monde des merveilles, trad. Lisa Rosenbaum