Formé en janvier 1863, le Princess of Wales’ Own Regiment (PWOR) résulte de la fusion de sept compagnies de milice de Kingston, en Ontario. Son nom, rendu officiel en 1868, se veut un hommage à la princesse de Galles – née princesse Alexandra de Danemark –, le Régiment ayant pris part aux festivités de son mariage avec Son Altesse Royale Edward, prince de Galles. Depuis sa fondation, le corps de troupe a servi dans tous les grands conflits auxquels les Forces canadiennes ont participé.

Le PWOR est déployé pour la première fois en 1866 afin de défendre la région du Niagara, puis celle de Cornwall, en Ontario, contre les raids féniens provenant des États-Unis. Quatre ans plus tard, des volontaires du Régiment se joignent au contingent fédéral chargé de réprimer la rébellion dans ce qui constitue maintenant le Manitoba, une aide qu’ils apporteront de nouveau en 1885 pour mater la rébellion du Nord-Ouest.

Le Régiment obtient ses premiers honneurs de guerre en 1899, grâce à 21 volontaires qui se distinguent pendant la guerre d’Afrique du Sud. En 1914, un détachement du PWOR grossit les rangs du Corps expéditionnaire canadien et un autre reste à Kingston afin de participer à la défense du fort Henry, alors utilisé comme camp d’internement. Du côté européen, le régiment prend part à des batailles épiques de la Première Guerre mondiale, telles que Passchendaele, Ypres, Vimy, la Somme et Amiens. Certains de ses hommes s’illustrent par leur bravoure et obtiennent des récompenses individuelles ainsi que des honneurs de guerre pour leur régiment.

Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, le PWOR répond une nouvelle fois à l’appel et bon nombre de ses membres vont combattre outre-mer. Ceux qui demeurent au Canada assurent la défense du fort Henry et d’autres sites stratégiques. En 1940, on demande au Régiment de fournir cinq officiers, 155 hommes et un officier des transmissions au Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders Regiment, aussi connu sous le nom de « Glens ». Les Glens et leurs confrères du PWOR participeront au débarquement de Normandie. Le PWOR ne recevra pas d’honneur de guerre pour son rôle dans la Seconde Guerre mondiale, mais le régiment des Glens lui décernera son insigne, une distinction honorifique qui souligne leur mobilisation commune en Europe.

Après la guerre, des membres du PWOR servent comme volontaires pendant la guerre de Corée, diverses opérations de maintien de la paix et, plus récemment, une mission en Afghanistan.

Sur l’insigne du PWOR, on peut lire la devise du Régiment, Nunquam Cede (Ne jamais se rendre), la phrase Ich Dien (Je sers) et les initiales PWOR. La couronne et les plumes rappellent le nom du Régiment, tandis que le castor représente son service au Canada.

Le timbre du Princess of Wales’ Own Regiment est l’œuvre d’un designer de Sputnik Design, Dave Sasha, qui en est à sa quatrième figurine sur les régiments. Pour l’artiste, l’élément le plus important du motif demeure les soldats. « Je voulais les montrer, leur donner un visage, explique-t-il. Nous avons utilisé des illustrations inspirées d’images de vrais soldats afin de donner vie au timbre. » Outre le choix des fantassins, le designer a dû relever le défi de représenter 150 années de service, ce qu’il a fait en illustrant un combattant de 1890, un de chacune des deux guerres mondiales et un quatrième de l’époque actuelle, une avenue qui permet par ailleurs de voir l’évolution de l’uniforme.

« Cette ligne du temps, genre de survol historique, établit un lien entre hier et aujourd’hui, ce qui était primordial pour nous. »