Traité de 1909 relatif aux eaux limitrophes
June 12, 2009
Lacs, rivières et courants d’eau douce ont servi de toile de fond aux pages de notre histoire. Outre le rôle essentiel qu’elles ont joué pour les Autochtones, les colons et la faune, ces voies navigables sont pour nous le moyen d’établir un pont avec notre passé. Porteuses d’une signification spirituelle pour les Autochtones, elles continuent à vivifier les villes du Canada après avoir guidé les explorateurs vers le Nouveau Monde.
On trouve plusieurs de nos voies navigables le long et en travers de la frontière canado-américaine, certaines constituant les plus importants plans d’eau douce du monde. Composés de réseaux de lacs bordés de rochers et d’étroits lits de rivières, ces bassins transfrontaliers abritent une grande partie de la population canadienne. Pas étonnant que notre économie soit lourdement tributaire des avantages qui découlent de leurs ressources. Ces territoires constituent une source d’hydroélectricité majeure, un lieu de développement industriel, commercial, agricole et urbain, ainsi que des destinations récréatives très populaires. C’est pour ces raisons que les questions liées à l’eau, notamment sa disponibilité, sa distribution, son utilisation et sa qualité, ont exercé une influence profonde sur le développement du Canada.
Au début du XXe siècle, des différends concernant les usages et le partage des voies navigables qui sillonnent ou traversent la frontière canado--américaine justifient l’adoption du Traité des eaux limitrophes. Le Traité énonce les principes généraux que doivent respecter le Canada et les États-Unis en matière d’utilisation des eaux à leurs frontières communes. Ratifié le 11 janvier 1909, le Traité est à l’origine de la création de la Commission mixte internationale (CMI), première instance canado--américaine permanente ayant pour mandat de prévenir et de résoudre les différends relatifs aux eaux limitrophes en fixant des règles relatives à leur utilisation et en les mettant en pratique.
Le timbre commémoratif émis à l’occasion du centenaire de cet influent traité marie une image d’époque sépia représentant les chutes Niagara vers 1909 à une photo récente des chutes. « En plus d’être visuellement époustouflantes, les chutes Niagara sont le symbole le plus connu et le plus chargé d’émotion du Traité des eaux limitrophes », fait remarquer Paul Haslip, concepteur de la maison HM&E Design Communications. Ainsi, on trouve en arrière-plan de la vignette une photographie ancienne illustrant les chutes vues du côté américain, alors qu’on aperçoit au premier plan une spectaculaire vue de nuit de la chute canadienne, ou Fer à cheval. « Le soir, la vue des chutes illuminées est tout simplement magique, commente Paul Haslip. Comme les deux photos se complètent à merveille, c’était l’occasion rêvée de combiner les deux époques. On assiste à une transition remarquable alors que les chutes d’hier se transforment dans un nuage de bruine en leur version actuelle, constituant une façon merveilleuse de célébrer le centenaire du Traité. »
Comme le fait remarquer le très honorable Herb Gray, président canadien de la CMI, « présenter une image des chutes Niagara sur le timbre comporte une signification historique, car la répartition des eaux de la rivière Niagara constitue l’une des deux dispositions prévues à cette fin dans le Traité ».
Pour Liz Wong, gestionnaire, Conception et production de timbres, à Postes Canada, « la manière dont le passé fait retour dans le présent est synonyme également des solides assises et des principes prospectifs du Traité ainsi que la relation de coopération qu’encourage la CMI entre le Canada et les États-Unis ».
Pour en apprendre davantage sur le centenaire du Traité des eaux limitrophes, consultez le site www.ijc.org.
Feuillet de 16 timbres
8,64 $
- No de produit: 403737121
- Valeur: 1 x 54 ¢
- Conception: Paul Haslip
- Format: 36 mm x 36 mm (carré)
- Impression: Lowe-Martin
- Procédé d'impression: Lithographie en 8 couleurs
- Tirage: 2 500 000
- Gomme: A.P.V.
- Dentelure: 13+
- Marquage: Procédé général, sur les 4 côtés
- Photographie: Alexander Henderson Musée McCord Museum
- Papier: Tullis Russell
- Oblitération des PPJO: Cardston (Alberta)