Cadeaux de Noël
November 04, 2003
Les anciennes traditions sont à l'origine des festivités de la fin décembre de chaque année. Nos ancêtres romains, allemands et celtiques préparaient des festivals de lumière chaque année pour souligner le solstice d'hiver, pour célébrer le rallongement graduel des jours et pour marquer le retour du printemps. Le christianisme a enrichi cette tradition avec la promesse d'une vie nouvelle et du salut par l'entremise de l'Enfant-Jésus. Ici, au Canada, Noël est toujours une période d'espoir et de joie au milieu d'un interminable hiver glacial et sombre.
Maintenant, de nombreux Canadiens célèbrent Noël comme une fête de générosité, conformément à la vision chrétienne qui considère l'Enfant-Jésus comme un cadeau de Dieu. Selon la Bible, les premières personnes qui ont donné des cadeaux ont été les Rois mages, hommes sages qui sont partis du lointain Orient pour offrir à l'Enfant-Jésus de l'or, de l'encens et de la myrrhe. Le fait d'offrir des cadeaux est maintenant étroitement lié à la fête de Noël au Canada. Afin de souligner cette période des Fêtes empreinte de générosité, Postes Canada met en vedette, cette année, une gamme de cadeaux privilégiés faisant partie de son jeu annuel de trois timbres de Noël, qui seront imprimés au tarif du régime intérieur (48 ¢), au tarif des envois à destination des États-Unis (65 ¢) et au tarif du régime international (1,25 $). Une première, tous les timbres seront offerts uniquement en carnets de timbres autocollants.
Une foule de traditions
Les traditions de Noël au Canada démontrent que nous descendons d'immigrants, car elles proviennent de diverses cultures. De la France, nous avons hérité les cantiques religieux et la coutume de la recréation des scènes de la Nativité dans nos foyers. De l'Allemagne, nous avons adopté le sapin de Noël et nous avons appris l'art de fabriquer des couronnes avec des branches de sapin. De l'Irlande nous vient l'ancienne coutume gaélique qui consiste à placer des lumières à nos fenêtres et, de l'Angleterre, nous avons hérité la tradition d'envoyer des cartes de Noël. Par l'entremise des Hollandais, les États-Unis nous ont fait connaître le père Noël, et la coutume des oranges mandarines offertes à titre de surprises succulentes le matin de Noël nous vient du Japon. Par conséquent, nous avons adopté l'habitude d'offrir des cadeaux de diverses cultures.
Les premiers Noëls canadiens ont été célébrés en Nouvelle-France; il s'agissait alors d'une journée sainte revêtue d'un caractère religieux aux conditions austères. Cependant, certains cadeaux étaient offerts. Les textes des Relations des jésuites nous racontent qu'en 1660, les soldats avaient reçu l'honneur de faire le pain destiné à la messe de Noël, pain qu'ils ont transporté cérémonieusement à l'autel pendant la messe, au son des flûtes et des tambours. Quoique cette extravagance ait scandalisé l'évêque de Québec, ce dernier les a quand même remerciés en leur offrant un cadeau, soit deux pots de brandy et une livre de tabac.
La tradition des cadeaux
Au Québec et en Acadie, les enfants suivaient la coutume européenne qui consistait à placer leurs chaussures près du foyer la veille de Noël pour que l'Enfant-Jésus, ou Christkindel, y dépose de petits cadeaux. Les jeunes gens se promenaient de maison en maison pour distribuer des présents, et le Christkindel était représenté par une jeune fille vêtue de blanc et couronnée de branches de sapin ainsi que de chandelles allumées. Cette image ressemble à celle de sainte Lucie, personnage de Noël traditionnel en Suède et en Norvège, dont le jour de fête, qui tombe aux alentours du solstice d'hiver, l'associe à la lumière et à Jésus, que les chrétiens considèrent comme la lumière du monde.
Les chaussures près du foyer ont éventuellement été remplacées par des bas tricotés et, vers la fin de la Première Guerre mondiale, le père Noël est devenu l'offreur de cadeaux.
Dans les familles anglophones, c'était saint Nicolas qui remplissait les bas. Nicolas, évêque ayant vécu au troisième siècle, était reconnu pour sa générosité. Il est considéré comme le saint patron des petits enfants, et il a été associé à Noël parce que sa fête tombe au début de décembre.
Nicolas était très populaire en Europe particulièrement en France. Au Moyen Âge, pendant la Réforme, certains pays interdisaient aux gens de célébrer sa fête, mais la coutume a été préservée en Hollande et les colons hollandais l'ont apportée au Nouveau Monde. La nouvelle Amsterdam est devenue New York en 1664, et le Sinter Klaas hollandais se révèle alors le Santa Claus des Américains.
Au fil des ans, l'image de ce visage chaleureux et jovial s'est raffinée par l'entremise de la publicité et de la presse, pour bientôt remplacer l'aspect sévère et moraliste de Nicolas. Au début du XXe siècle, Santa Claus est une figure bien connue des enfants canadiens et américains.
Les emplettes de Noël
Dès le début de la Nouvelle-France, les cadeaux étaient souvent échangés au jour de l'An. Offrir des cadeaux de Noël n'est devenu une habitude courante au Canada que vers la fin du XIXe siècle.
La publicité dans les journaux a grandement contribué à ce changement. Dès les années 1860, les marchands et les épiciers avaient commencé à décorer leurs boutiques pour les Fêtes et à attirer les clients avec des cadeaux gratuits. Dans les villes, les grands magasins ont commencé à créer des étalages en vitrine complexes remplis de jouets et de cadeaux. Mais la façon de faire les courses a été radicalement transformée avec l'arrivée du catalogue à la fin du XIXe siècle. Eaton, Simpson et Dupuis Frères ont introduit une vaste gamme de marchandises dans toutes les collectivités du Canada par l'entremise de catalogues de vente par correspondance, ce qui a permis aux gens d'effectuer leurs emplettes de Noël à l'avance.
Une concurrence acharnée entre les grands magasins s'est ensuivie. Le père Noël et ses lutins étaient déjà apparus dans de nombreux magasins mais, en 1905, Eaton a réussi un exploit publicitaire en organisant la parade du père Noël dans les rues de Toronto. Des parades semblables sont toujours organisées dans de nombreuses villes canadiennes pour marquer chaque année le début de la période d'emplettes de Noël.
Conception des timbres
Les trois timbres de Noël ont été conçus par Pierre David de Montréal; il s'agit de sa première œuvre destinée à Postes Canada. La disposition des timbres est irrégulière; des photos de cadeaux de Noël typiques se marient de façon élégante avec un arrière-plan d'images d'activités hivernales en plein air. Ces timbres illustrent de façon frappante la manière dont les Canadiens remplissent de joie les journées sombres de l'hiver pendant la période des cadeaux.
Carnet de 12 timbres
5,76 $
- No de produit: 113552
- Valeur: 1 x 48 ¢
- Conception: Pierre David
- Format: 35 mm x 38 mm (vertical)
- Impression: Lowe-Martin
- Procédé d'impression: Lithographie en 7 couleurs
- Tirage: 48 000 000
- Gomme: Autocollante
- Dentelure: Découpage par effleurement
- Marquage: Procédé général sur les 4 cìtés
- Photographie: François Brunelle
- Papier: Tullis Russell Coatings
- Oblitération des PPJO: Ottawa ON
Carnet de 6 timbres
3,90 $
- No de produit: 113553
- Valeur: 1 x 65 ¢
- Format: 38 mm x 35 mm (horizontal)
- Tirage: 7 500 000
Carnet de 6 timbres
7,50 $
- No de produit: 113554
- Valeur: 1 x 1,25
- Format: 38 mm x 35 mm (horizontal)
- Tirage: 7 500 000
Pli Premier Jour officiel
3,38 $
- No de produit: 413554126
- Oblitération des PPJO: Ottawa ON