Les eaux canadiennes abritent une diversité remarquable de baleines. Si plus d’une trentaine d’espèces y vivent, certaines populations sont malheureusement en péril, le nombre d’individus n’étant plus qu’une fraction de ce qu’il était autrefois.
Les baleines meurent des suites de collisions avec des bateaux ou en se retrouvant piégées dans des engins de pêche et des débris. La pollution, le changement climatique et les bruits dans l’océan représentent aussi des menaces.
Le programme national de timbres-poste de Postes Canada met en vedette 5 espèces de baleines dont les populations canadiennes ont été désignées en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC). Vous trouverez ci-dessous des renseignements sur chacune d’elles et sur ce que vous pouvez faire pour les protéger.
Béluga (Delphinapterus leucas)
Espèce très sociable, le béluga se déplace en groupes pouvant compter plusieurs centaines d’individus. Excellent communicateur, il produit une grande variété de cliquetis, de sifflements et d’autres vocalises qui lui valent le surnom de « canari des mers ». La tête arrondie et flexible du béluga l’aide à s’orienter par écholocalisation, à chasser et à trouver des trous de respiration dans les nappes glaciaires. Les populations de l’estuaire du Saint-Laurent, de la baie Cumberland et de la baie d’Ungava sont en péril.
Rorqual bleu (Balaenoptera musculus)
Plus grand animal sur Terre, le rorqual bleu peut mesurer jusqu’à 30 mètres de longueur et peser jusqu’à 170 tonnes. Son énorme bouche contient jusqu’à 400 paires de fanons, qui filtrent les proies se trouvant dans l’eau qu’il avale. Le rorqual bleu passe l’été dans les eaux polaires du Nord et migre vers les eaux tempérées du Sud pour l’hiver. Il est aussi l’un des animaux les plus bruyants de la planète : son meuglement, qui peut atteindre plus de 186 décibels, est plus fort que le bruit d’un avion à réaction moyen. On peut l’entendre jusqu’à 1 600 kilomètres. Les populations de cette espèce de baleine, autrefois estimées à plus de 350 000 individus dans le monde, en comptent aujourd’hui probablement moins de 10 000 en raison de la chasse qui les a décimées.
Épaulard (Orcinus orca)
L’épaulard, ou orque, est une espèce très sociable qui se déplace et chasse en groupes familiaux. Il reste habituellement avec sa mère toute sa vie. Chaque clan a un dialecte distinctif et une culture unique et sophistiquée transmis de génération en génération. Trois groupes distincts d’épaulards vivent dans les eaux canadiennes du Pacifique, soit les épaulards migrateurs, hauturiers et résidents (qui comprennent les populations du Nord et du Sud). Autrefois capturés pour les aquariums, les résidents du Sud représentent aujourd’hui environ 75 individus, et il n’y a eu que quelques naissances réussies au cours des dernières années.
Baleine noire de l’Atlantique Nord (Eubalaena glacialis)
Frôlant la disparition à la fin du XIXe siècle, la baleine noire de l’Atlantique est considérée par les baleiniers comme l’espèce idéale à chasser parce qu’elle nage lentement, est facile à approcher et produit de grandes quantités d’huile et de fanons. Aujourd’hui, la population en déclin est estimée à moins de 350 individus, et les prévisions actuelles indiquent que l’espèce pourrait disparaître d’ici 30 ans. La baleine noire de l’Atlantique Nord passe beaucoup de temps à la surface de l’eau, où elle socialise en groupe et communique en émettant des vocalisations de basse fréquence. On peut également la voir bondir dans les airs. Le golfe du Saint-Laurent, où de nombreux individus ont été observés, est un habitat important pour cette espèce.
Baleine à bec commune (Hyperoodon ampullatus)
Cette baleine à dents, qui est environ de la taille d’un épaulard, tire son nom de son bec en forme de bouteille. Elle compte parmi les mammifères plongeant le plus profondément au monde (la plus profonde plongée enregistrée pour l’espèce était de plus de 2 300 mètres) et peut vraisemblablement rester sous l’eau jusqu’à 2 heures. La baleine à bec commune se trouve uniquement dans l’Atlantique Nord, principalement dans les eaux profondes du large où se trouvent des canyons sous-marins, comme le plateau néo-écossais. À l’instar des autres cétacés, elle recourt aux sons pour communiquer, trouver de la nourriture et s’orienter. Autrefois très chassée, elle était une proie facile pour les baleiniers, qui profitaient de sa curiosité à l’égard des navires et de sa tendance à rester près des membres blessés de son groupe. La population du plateau néo-écossais est estimée à 164 individus.
Que pouvons-nous faire?
Voici comment aider ces baleines et d’autres espèces marines en voie de disparition si la conservation vous intéresse :
- Apprenez comment et quand signaler la présence d’un mammifère marin. Consultez cette page de Pêches et Océans Canada pour savoir comment signaler une observation ou un incident, comme un enchevêtrement dans un engin de pêche.
- Si vous voyez la queue, les nageoires ou le souffle d’une baleine, restez à bonne distance pour son bien-être. En vous approchant trop, vous pourriez enfreindre la loi. Pour en savoir plus à ce sujet, visitez cette page sur l’observation de la faune marine.
- La pollution marine, les contaminants et les débris sont nocifs pour les baleines et d’autres animaux. Pour en savoir davantage, rendez-vous sur la page qui traite de la lutte contre les déchets marins de Pêches et Océans Canada.
- Participez aux efforts de conservation dans votre région. Nettoyage des berges, campagnes de financement, gestion des ressources et recherche… Les bénévoles sont toujours les bienvenus.
- Savez-vous d’où proviennent vos fruits de mer et comment ils ont été pêchés? Renseignez-vous sur la gestion durable et responsable des pêches, et appuyez-la.
Des timbres mettent en vedette 5 espèces de baleines en voie de disparition
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