Timbres soulignant Apollo 11 et le rôle des Canadiens dans cette mission

27 juin 2019
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Le 16 juillet 1969, lorsque le vol Apollo 11 décolle du Kennedy Space Center en direction de la Lune, à quelque 384 000 kilomètres, l’ingéniosité et l’innovation canadiennes sont sur le point d’atteindre de nouveaux sommets.

Des ingénieurs canadiens travaillant à la NASA, ainsi qu’une entreprise de Longueuil, au Québec, ont grandement contribué à la mission Apollo 11, qui a marqué l’histoire en faisant voyager des humains sur un autre astre.

Les Canadiens ont joué un rôle essentiel dans la conception du vaisseau principal et du module lunaire qui a transporté les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin sur la Lune. De plus, l’expertise canadienne a été mise à contribution afin de déterminer la trajectoire de vol pour se rendre sur la Lune.

Le 20 juillet 1969, plus de 500 millions de personnes dans le monde entier ont les yeux rivés sur leur télévision, où apparaissent les images des premiers pas d’Armstrong sur la Lune. C’est un moment déterminant du XXe siècle et un pas de géant pour l’exploration spatiale.

Postes Canada a émis deux timbres pour souligner le cinquantenaire de la mission Apollo 11 et rendre hommage aux Canadiens qui y ont contribué. Les timbres ont été dévoilés par Son Excellence la très honorable Julie Payette, gouverneure générale du Canada, lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Longueuil, au siège social de Héroux-Devtek, l’entreprise qui a fabriqué les jambes du train d’atterrissage du module lunaire.

Les timbres et les produits philatéliques célèbrent la contribution des Canadiens à cette mission.

Deux timbres à collectionner de Postes Canada présentant la mission Apollo 11.

James (Jim) Chamberlin

Le regretté James Chamberlin est né en 1915 à Kamloops, en Colombie-Britannique. Passionné des modèles réduits d’avion depuis son enfance, il obtient un baccalauréat en génie mécanique de l’Université de Toronto et une maîtrise de l’Imperial College of Science and Technology de Londres.

M. Chamberlin joue un rôle prépondérant dans la conception d’aéronefs au Canada avant de s’établir aux États-Unis en 1959 pour travailler à la NASA.

Il devient ingénieur en chef du projet Mercury, le premier programme américain à envoyer un humain dans l’espace, puis directeur de projet et concepteur en chef de la navette Gemini qui a précédé l’Apollo.

Il aide la NASA à décider quel type de vaisseau spatial transportera les astronautes de la mission Apollo 11 et il est l’un des premiers à reconnaître qu’un vol direct vers la Lune n’est pas la meilleure approche.

M. Chamberlin préfère un rendez-vous en orbite lunaire, qui devient fondamental pour le programme Apollo. Cette approche exige un module d’atterrissage plus petit, fixé à l’engin principal, qui se déplacerait vers l’orbite lunaire. Ce module descendrait ensuite jusqu’à la surface de la Lune et se rattacherait plus tard au vaisseau principal.

« Je pense que mon père voulait que le monde soit meilleur grâce à son passage sur cette terre, et je crois que c’est ce qu’il a fait », affirme Arthur Chamberlin, qui a pris part au dévoilement du timbre.

James Chamberlin et Owen Maynard figurent sur le pli Premier Jour officiel d’Apollo 11.

Owen Maynard

Le regretté Owen Maynard est né en 1924 à Sarnia, en Ontario. Pilote de l’Aviation royale canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale, il obtient un diplôme en génie aéronautique de l’Université de Toronto. Après être devenu l’un des meilleurs ingénieurs d’aéronefs au Canada, il est embauché par la NASA en 1959. Il dirige ensuite la Division de l’ingénierie des systèmes pour l’ensemble du programme Apollo, ce qui fait de lui l’ingénieur en chef.

Il trace les premières esquisses du module de commande Apollo et il est reconnu comme étant le principal responsable à la NASA de la conception du vaisseau lunaire. À titre de chef de la Division des opérations de mission, il est également chargé de planifier la séquence des missions qui mènent à Apollo 11.

Tout comme M. Chamberlin, M. Maynard contribue grandement à déterminer la façon la plus sécuritaire de se rendre à la Lune et d’y atterrir.

« Il était un vrai gentleman, en plus d’être un formidable ingénieur », souligne son fils, Ross Maynard, qui a assisté au dévoilement du timbre.

Image d’archives de la brochure d’Héroux Machine Parts, vers 1969

Héroux-Devtek

Les premières jambes à se tenir sur la Lune ne sont pas celles de Neil Armstrong – ce sont des jambes fabriquées par Héroux Machine Parts de Longueuil, au Québec.

Maintenant nommée Héroux-Devtek, l’entreprise construit les jambes du train d’atterrissage, semblables à des pattes d’araignée, selon les spécifications de la NASA.

Elles font partie de la plateforme de lancement qui permet à Neil Armstrong et à Buzz Aldrin de quitter la Lune pour rejoindre le module de commande principal, où l’astronaute Michael Collins, le troisième membre de l’équipe Apollo 11, les attend.

Les jambes se trouvent toujours sur le site de l’alunissage d’Apollo 11, dans la mer de la Tranquillité.

« Nous sommes très fiers de ce travail. Le projet représentait un défi technologique à l’époque, mais nous l’avons relevé avec nos employés, explique Éric Therrien, ingénieur et gestionnaire de programme chez Héroux-Devtek. Tout l’outillage et les procédés de fabrication ont été conçus en entier à partir de rien. »

Timbres des 50 ans d’Apollo 11

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