Le cybercommerce de demain : tête-à-tête avec Reilly Stephens de Retail Prophet

Nous nous sommes entretenus avec Reilly Stephens, directrice, Analyse des tendances à Retail Prophet (site en anglais seulement), une agence-conseil qui aide les marques à cerner les tendances et à élaborer des stratégies gagnantes. Nous lui avons demandé de nous aider à comprendre comment les petites et moyennes entreprises peuvent concurrencer les plus grandes.

On parle beaucoup d’authenticité en affaires. Qu’est-ce que cela signifie?

Être authentique, c’est être vrai et sincère. C’est quelque chose d’important pour les clients. Nombre d’entreprises essaient d’enrichir leur capital de marque en lançant des campagnes de marketing de masse ou des produits qui ne concordent pas vraiment avec leurs valeurs. Les consommateurs ne tolèrent pas trop le manque d’authenticité et flairent l’opportunisme de loin. L’authenticité ne devrait pas être une tactique de marketing, mais plutôt une responsabilité d’entreprise.

Les entrepreneurs tendent à penser qu’ils doivent se doter des dernières technologies. Est-ce le cas?

La technologie n’est utile que dans la mesure où elle permet de régler de vrais problèmes de la vie. Les détaillants doivent donc se questionner sur la pertinence des outils qu’ils utilisent.

Les nouvelles technologies sont attrayantes, mais elles perdent leur lustre si elles n’ont pas de fonction réelle. Suivre les tendances à l’aveugle peut donc mener à des investissements ratés.

Quels avantages les petites entreprises ont-elles sur le marché de la vente au détail?

Elles sont plus réactives que les gros joueurs. Elles peuvent s’exprimer sur les questions sociales, politiques et culturelles en temps réel, concevoir des prototypes et lancer de nouveaux produits rapidement. Elles peuvent réorienter leur stratégie en fonction des nouvelles données. Ce n’est pas le cas des grandes entreprises, qui avancent plutôt à pas de tortue.

Quelles tendances voyez-vous devenir la norme en vente en ligne?

De plus en plus, nos appareils formeront un réseau connecté qui nous permettra par exemple de nous réapprovisionner automatiquement en produits ménagers et d’épicerie.

Nous recevrons tout ce dont on aura besoin à la maison, sans même devoir y penser.

Les détaillants qui misent sur les réductions de prix et l’emballage pour attirer l’attention des acheteurs en magasin devront alors changer d’approche et trouver de nouvelles façons de séduire les consommateurs.

Les réalités virtuelles et augmentée prendront aussi plus de place. Elles viendront rehausser l’expérience de magasinage en ligne jusqu’ici moins interactive en raison des limitations de l’écran.

Des entreprises comme Microsoft et Magic Leap (site en anglais seulement) se livrent à une course pour concevoir des lunettes qui nous permettront d’essayer des vêtements, de comparer rapidement des produits et de faire des achats sans même sortir de la maison. Des outils technologiques comme Obsess (site en anglais seulement), une plateforme de magasinage qui intègre les réalités virtuelles et augmentée, permettront aux consommateurs de parcourir les allées et de manipuler les produits comme s’ils étaient en magasin.