Lancée par Megan Nakazawa en 2017, The Local Space propose en ligne et dans ses deux magasins de Langley et de Chilliwack, en Colombie-Britannique, des marques canadiennes – et que des marques canadiennes. Lorsque la pandémie a frappé, l’entrepreneure et plus d’une centaine de créateurs vendant leurs produits dans ses magasins se sont retrouvés devant un avenir incertain. Remplie de détermination, la femme d’affaires a surmonté les défis qui se sont dressés sur sa route et est devenue finaliste dans la catégorie Persévérance et résilience du concours Les belles histoires de petites entreprises de 2020. Découvrez comment elle a capté l’intérêt des consommateurs soucieux d’encourager des marques locales et comment elle a inspiré les autres à faire de même.
Vous voulez soutenir des marques canadiennes? Apprenez-en plus sur The Local Space.
Visiter le site Web (site en anglais seulement)Comment The Local Space est-elle devenue une plateforme pour les marques canadiennes?
À l’époque, j’étais à la tête d’une communauté d’entrepreneures appelée les Fraser Valley Boss Ladies. Elle comptait 7 000 membres et bon nombre de ces femmes concevaient des produits et avaient leurs propres marques. Elles avaient par contre beaucoup de mal à convaincre les commerçants de les vendre. C’est comme ça que The Local Space (site en anglais seulement) a commencé à offrir des produits locaux. Ces femmes me disaient : « Les magasins ne veulent pas vendre nos produits. » Et je leur ai répondu : « Je vais les vendre. On verra bien s’ils plaisent aux gens. » Puis tout a décollé.
On ne vend que des marques d’ici et les gens adorent ça, surtout en ce moment. Ils veulent appuyer des entreprises du coin, et pas seulement ma famille ou celles de mon personnel, mais aussi les centaines d’autres familles derrière nos marques locales.
Quel a été votre plus grand défi quand vous avez décidé de lancer votre petite entreprise?
Le fait que je n’avais jamais travaillé dans un magasin de détail et que je ne savais pas du tout ce que je faisais.
Je n’avais pas de contrat à faire signer aux marques. Vendraient-elles en gros ou en consignation? Tant de questions! C’était un monde qui m’était complètement inconnu. Aussi, j’ai dû dénicher des marques qui voulaient offrir leurs produits dans mon magasin. Des marques que les gens voudraient acheter. Je ne pouvais pas me permettre de proposer de la marchandise qui n’intéresserait personne. J’avais beaucoup de choses à apprendre et à rechercher en ligne – encore plus que je ne l’avais imaginé.
La pandémie a été dévastatrice pour bien des entreprises. Quel impact a-t-elle eu sur la vôtre?
Quand tout a commencé, je ne pensais pas que notre commerce allait survivre.
On a dû prendre la décision difficile de mettre nos employés à pied (ils sont tous de retour maintenant!). Mon mari a un emploi à temps plein ailleurs et il a dû venir me donner un coup de main pour emballer et expédier des commandes pendant qu’il était en téléconférence pour son travail.
Lorsque la COVID-19 a frappé, on était liés par 2 baux et la construction de notre deuxième succursale ne pouvait pas être stoppée, car on avait déjà signé des contrats.
Je ne pouvais tout simplement pas jeter l’éponge. J’ai donc créé des vidéos, fait des publications dans les médias sociaux, livré personnellement des commandes aux clients, offert la livraison gratuite, proposé le ramassage en bordure de magasin et parfois travaillé 18 heures par jour jusqu’à ce qu’on soit en meilleure posture pour rappeler notre personnel.
Tout ça a certainement eu une incidence sur ma santé mentale.
Quels changements avez-vous apportés à l’entreprise en réponse à la pandémie?
Avant que la COVID-19 s’amène, environ 5 % de nos commandes provenaient de notre site Web. Pendant la crise, ce chiffre est passé à environ 50 à 60 %. Ça tourne encore autour de ça aujourd’hui, car il y a toujours des gens qui ne sont pas à l’aise de venir en magasin.
On a offert le ramassage en bordure de magasin sans contact; les clients n’avaient qu’à nous envoyer un message texte indiquant leur numéro de commande et leur modèle de véhicule, et on sortait tout de suite déposer leurs articles dans le coffre de leur voiture. Mon mari faisait des livraisons locales quelques fois par semaine après sa journée de travail habituelle. Ça nous a permis de rester à flot, mais aussi d’offrir à notre clientèle des options sécuritaires pour continuer à encourager nos marques.
Pour aider les personnes plus ou moins à l’aise avec la technologie, on a fait des vidéos Instagram pour montrer à quel point il est facile de faire un achat en ligne et de choisir le ramassage en bordure de magasin. On a reçu tellement de commandes!
Avant, on expédiait un ou deux colis par semaine. Puis tout d’un coup, on en avait 20 à envoyer par jour. On a dû trouver des boîtes et des fournitures d’emballage, ce qui n’a pas été évident. Tout était en rupture de stock à cause de la crise sanitaire.
J’étais transparente avec nos clients dans les médias sociaux et je pense que ça les a poussés à vouloir nous soutenir encore davantage. Il y avait de bonnes et de moins bonnes journées où je pleurais sans savoir quoi faire. Mais le fait de communiquer ouvertement avec les gens nous a rapprochés d’eux.
Parmi ces changements, y en a-t-il qui sont permanents ou qui vont rester en vigueur à plus long terme?
On travaille sur une application mobile et on consacre beaucoup plus de temps à notre site Web. On s’assure qu’il est à jour et qu’il contient de bonnes photos et descriptions de sorte que les gens puissent obtenir tous les renseignements dont ils ont besoin sans avoir à venir en magasin. Comme on ne peut accueillir que 3 ou 4 personnes à la fois sur place, je me demande vraiment ce que réserve l’avenir.
On va continuer d’inviter les gens à magasiner sur notre site Web et à opter pour le ramassage en bordure de magasin, et on va régulièrement créer des vidéos Instagram pour bien montrer nos produits question de faciliter la vie des acheteurs en ligne.
On travaille aussi à établir une option de livraison locale qui ne dépendra pas de mon mari.
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