Profitez-vous de toute l’aide qu’offre le gouvernement aux petites entreprises du pays?

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Les petits et moyens entrepreneurs canadiens qui veulent passer au niveau supérieur doivent parfois relever certains défis. Il peut être difficile pour eux de savoir par quoi commencer pour mettre toutes les chances de leur côté, de trouver les fonds nécessaires pour étendre leur portée ou encore, de dénicher un mentor. Ce sont là des problèmes courants pour bien des entreprises canadiennes, peu importe leur taille ou leur expérience.

Heureusement, il existe des solutions.

Voici des conseils d’experts qui se consacrent aux petites et moyennes entreprises canadiennes et les aident à prospérer. Ils proposent une foule d’astuces pour trouver des ressources utiles et efficaces.

Croître grâce à la vente à l’étranger

Percer les marchés internationaux est l’un des meilleurs moyens de faire grandir une entreprise de façon stratégique. Pourquoi ne pas saisir l’occasion?

Pourquoi il est avantageux d’exporter

L’exportation est essentielle à la croissance d’une entreprise et à la hausse de son chiffre d’affaires. Parce que pour augmenter ses ventes et bâtir le profil de sa marque, il faut joindre plus de clients.

Voici quelques faits qui mettent en évidence l’importance de vendre à l’étranger.

  • Les entreprises qui exportent ont des revenus 121 % plus élevés que la moyenne.
  • Les entreprises exportatrices sont moins sensibles aux fluctuations économiques.
  • Le Canada étant un marché relativement restreint, les entreprises doivent étendre leur portée pour assurer leur croissance.
  • Les produits canadiens sont attrayants pour les marchés étrangers.

Les obstacles à l’exportation

Même si les obstacles sont inévitables, il est avantageux d’investir efforts et argent pour vendre à l’étranger.

Et nul besoin de se lancer dans une telle aventure en solo. Les propriétaires d’entreprise canadiennes ont accès à d’excellentes ressources pour planifier l’exportation de leurs produits.

Exportation et développement Canada (EDC) en est un bon exemple. Cette société d’État, qui a pour but d’aider les entreprises en matière d’exportation, est l’organisme de crédit à l’exportation du Canada.

EDC offre des solutions de financement et d’assurance, des produits de cautionnement, des connaissances commerciales et des séances de jumelage afin d’aider les entreprises canadiennes à prospérer à l’étranger. La société fournit aussi aux acheteurs étrangers des solutions financières pour les inciter à s’approvisionner auprès de fournisseurs canadiens. Elle fonctionne selon des principes commerciaux.

L’équipe du programme Solutions pour petites entreprises de Postes CanadaMC a discuté avec Mme Julie Pottier, vice-présidente, Marchés commerciaux et petites entreprises à EDC, de certains des obstacles qui empêchent les PME d’exporter leurs produits.

La méconnaissance des occasions

« Souvent, le principal frein à l’exportation, c’est le manque d’information. Les propriétaires de PME ne savent pas qu’ils peuvent exporter. Ils ne sont pas au courant de toutes les possibilités de croissance qui s’offrent à eux et des outils à leur disposition », explique Mme Pottier. EDC propose aux petites et moyennes entreprises canadiennes des outils pour faciliter et rentabiliser l’exportation.

Le manque de préparation financière

Il est judicieux d’aller chercher du financement. Parce qu’évidemment, l’exportation entraîne des coûts : droits de douane, coûts d’expédition, dépenses nécessaires pour répondre à la demande accrue.

« Parfois, des entreprises acceptent des contrats qu’elles ne peuvent finalement pas honorer », souligne Mme Pottier.

Grâce aux solutions de financement d’organismes comme EDC, les entreprises canadiennes peuvent exporter leurs produits en toute confiance et parer aux imprévus. Mais bon nombre d’entre elles ne cherchent tout simplement pas de financement. Elles se lancent dans l’exportation sans filet de sécurité, ce qui peut s’avérer désastreux.

« Même les PME en forte croissance doivent parfois relever des défis complexes. Dans les marchés étrangers, il peut être ardu d’obtenir le capital requis pour soumissionner à de nouveaux contrats internationaux, exécuter des commandes importantes ou faire une acquisition stratégique. De plus, certaines PME se retrouvent parfois dans un entre-deux : elles ne sont plus assez jeunes pour recevoir le soutien de fonds de capital-risque, mais elles n’ont pas les reins assez solides pour profiter des solutions offertes par les institutions financières traditionnelles », ajoute Mme Pottier. C’est là que des entreprises et des sociétés comme EDC peuvent sauver la mise.

L’environnement en constante évolution

« La constante évolution de l’environnement commercial vient aussi brouiller les cartes. L’économie mondiale se transforme, ce qui ouvre la porte à de nouvelles occasions, mais aussi à des obstacles », explique Mme Pottier.

Tout change : les politiques, les accords commerciaux, même les droits de douane et les tarifs, comme ça a été le cas au Canada dernièrement. Heureusement, les organisations comme EDC sont là pour informer les entreprises du pays des principaux changements et s’assurer qu’elles peuvent tirer leur épingle du jeu.

Le programme Solutions pour petites entreprises peut vous aider à prospérer au-delà des frontières.

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Tirer parti des ressources locales

EDC, tout comme plusieurs autres organisations, programmes et services, vise à donner une longueur d’avance aux entreprises canadiennes qui veulent croître et percer les marchés internationaux. Mais pour tirer parti de ces précieuses ressources, les entreprises doivent savoir où les trouver.

Subventions

Environ 42 % des propriétaires d’entreprise savent que le gouvernement offre des subventions aux PME, mais ne savent pas comment présenter une demande. Et 32 % d’entre eux ne sont même pas au courant qu’ils pourraient profiter de subventions!

Pourquoi ne pas tenter sa chance quand on sait que de telles subventions existent? Eh bien, pour bien des propriétaires, la crainte de voir leur demande refusée peut être un obstacle. Pourtant, cette peur n’est pas du tout fondée quand il est question de subventions gouvernementales pour les PME. Il faut savoir qu’il est rare qu’une entreprise canadienne qui demande de l’aide pour percer à l’étranger obtienne une réponse négative.

Un sondage effectué récemment auprès d’un large groupe de propriétaires de petites entreprises canadiennes révélait que seulement 2 % d’entre eux ont vu leur demande de subvention refusée.

Autres sources de financement

Les subventions publiques ne sont pas les seules solutions de financement offertes aux PME. Bien des options s’offrent à celles qui cherchent à exporter leurs produits à l’échelle internationale. EDC, des organismes non gouvernementaux (ONG) et même des banques peuvent leur fournir les fonds nécessaires, en plus de les mettre en contact avec des experts qui les aideront à prospérer à l’étranger.

Comment obtenir du soutien

Voici les étapes à suivre pour obtenir du financement, du mentorat et des ressources.

Étape 1 : Déterminer si l’entreprise est finançable

Avant de se tourner vers un tiers, tout entrepreneur qui veut prospérer outre-frontière doit s’assurer que le concept et le plan d’affaires de son entreprise sont viables, et que cette dernière est finançable. Et il doit avoir des données à l’appui.

« C’est une chose d’avoir une bonne idée, c’en est une autre d’avoir un produit ou un service durable et commercialisable », affirme M. Craig MacMullin, président-directeur général du Centre for Entrepreneurship Education and Development (CEED), une organisation non gouvernementale de la Nouvelle-Écosse qui a pour but d’appuyer les entrepreneurs. Le CEED offre des formations pratiques, des activités de réseautage et des solutions de financement for intéressantes.

« Il est crucial que le produit ou le service constitue une solution efficace et durable à un problème qui doit vraiment être résolu », ajoute M. MacMullin.

Pour prouver qu’on tient une idée géniale qui vaut l’investissement, il faut faire ses recherches. Il faut établir qui sont les acheteurs cibles et démontrer avec conviction la pertinence du produit dans ce segment.

« Établir qui est sa clientèle cible est primordial, notamment quand on cherche du financement. Plus une entreprise peut démontrer avec certitude qu’elle a des clients potentiels, plus elle a de chance d’obtenir des fonds », souligne M. MacMullin.

Des organisations comme le CEED offrent des programmes conçus pour aider les entreprises à renforcer leur concept ou leur plan d’affaires, leur portefeuille de produits et leur présentation de vente. Le programme Design to SucCEED en est un exemple. Il s’agit d’une série d’ateliers échelonnés sur plusieurs semaines où l’on met à profit la réflexion conceptuelle pour trouver une solution à un problème en élaborant un modèle d’affaires viable. Fit to SucCEED, une autre série d’ateliers étalée sur six semaines, permet aux entreprises de valider leur modèle d’affaires en suivant un processus rigoureux de découverte des segments de clients. Le CEED offre également des solutions de financement avantageuses pour toutes les entreprises, qu’elles soient en démarrage ou en expansion.

Étape 2 : Trouver un partenaire de financement

Après avoir démontré qu’il y a une demande pour leurs produits à l’étranger et que leur entreprise est finançable, les propriétaires d’entreprise doivent trouver le bon partenaire de financement et aller de l’avant.

Pour trouver des ressources financières, il faut les chercher. L’idéal est de demander toutes les subventions offertes et de prévoir des rencontres avec des organismes privés de la région qui offrent un soutien financier et des conseils aux petites entreprises. En se gardant du temps pour soumettre le plus de demandes possible, on accroît grandement ses possibilités de réussir et on cible les meilleurs partenaires.

Si on privilégie les subventions, les ressources suivantes seront des plus pertinentes :

  • Le programme CanExport est une initiative pancanadienne. Il offre un remboursement pouvant atteindre 50 % des dépenses admissibles engagées pour la promotion d’une entreprise sur de nouveaux marchés internationaux, jusqu’à concurrence de 50 000 $.
  • Le Fonds stratégique pour l’innovation est une autre initiative de financement pancanadienne. Il a pour objectif de favoriser la recherche et le développement, l’expansion, l’investissement et le développement technologique.
  • Le programme Outils en ligne pour exportation est réservé aux PME canadiennes de la région de l’Atlantique. Des subventions pouvant atteindre 15 000 $ sont accordées pour couvrir jusqu’à 65 % des coûts liés aux outils en ligne d’exportation (p. ex., création d’un site Web, optimisation des moteurs de recherche, médias sociaux, cybercommerce).
  • Le Programme Exportation – Volet Entreprises s’adresse aux PME québécoises. Il offre une aide financière pouvant couvrir jusqu’à 40 % des dépenses liées à l’exportation.
  • Entreprise en démarrage Plus est un programme ontarien qui offre jusqu’à 5 000 $ pour lancer ou faire croître une entreprise. Les fonds peuvent aussi servir pour de la formation, du mentorat et des ateliers.

Étape 3 : Trouver un mentor

Un mentor peut être un conseiller de confiance, un associé, un consultant rémunéré ou une organisation. Après tout, ce qui compte, c’est d’établir une relation solide avec un expert en croissance des affaires qui est bien au fait des tenants et aboutissants de l’exportation, par exemple EDC. Si un partenaire de financement n’offre pas de mentorat, il peut fournir les fonds nécessaires à l’embauche d’un mentor compétent.

Avec les bons partenaires, du financement et un mentor, tout est en place pour que l’entreprise prospère à l’étranger.

Dire non à l’exportation a des conséquences

Ce qu’il faut retenir cet article, c’est qu’exporter, c’est possible. Et que c’est même préférable de le faire. Pourquoi? Parce que la croissance d’une entreprise, ça n’a pas seulement des répercussions sur le portefeuille de son propriétaire ou sur la réputation de la marque. Quand les PME canadiennes renoncent au commerce international, c’est toute l’économie du pays qui en souffre.

« Les PME canadiennes jouent un rôle clé dans l’expansion du secteur commercial canadien et la croissance de notre économie. Cependant, il est préoccupant de savoir que seulement 10 % d’entre elles exploitent actuellement les marchés et les chaînes d’approvisionnement à l’étranger. C’est le signe que nous pouvons – et devons – faire plus, surtout que les recherches montrent aussi que les entreprises exportatrices ont une croissance plus rapide, sont plus résilientes, plus novatrices et plus durables que celles qui n’exportent pas », explique Mme Pottier.

Quelle belle destinée pour une entreprise que de croître et d’exporter ses produits ou ses services à l’échelle internationale. C’est une chance qu’il ne faut pas laisser passer. Et grâce aux excellentes ressources qui leur sont offertes, les propriétaires d’entreprise peuvent facilement faire les premiers pas. C’est important pour l’avenir des PME canadiennes… et pour celui du pays!

Commencez à vendre à l’étranger

Pour percer les marchés internationaux, il vous faut un bon fournisseur de services de livraison.  

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