Lancée par la famille Walsh en 2010, l’entreprise canadienne HockeyStickMan (site en anglais seulement), qui vend des bâtons de hockey remis à neuf et des bâtons de hockey professionnels à prix abordables, était au départ un projet à temps partiel. Aujourd’hui, le détaillant propose également une sélection des plus récents modèles, y compris pour enfants, ainsi que des bâtons rares et de haut niveau des plus prisés. Ses frais généraux peu élevés, de même que ses opérations simplifiées et sa stratégie de marketing qui repose sur le bouche-à-oreille, lui permettent de garder ses prix bas.
Basée à Mississauga, HockeyStickMan était finaliste dans la catégorie Persévérance et résilience du concours Les belles histoires de petites entreprises de 2020. Postes Canada s’est entretenue avec Joey Walsh, son fondateur et président, à propos du parcours de l’entreprise et des défis liés au fait d’être l’un des plus grands cyberdétaillants d’équipement de hockey en Amérique du Nord.
Vous avez lancé votre petite entreprise il y a plus de 10 ans. Quel a été l’un des plus grands défis que vous avez rencontrés?
Je crois que l’un des plus grands défis a été le fait qu’on était les premiers sur le marché à réparer des bâtons de hockey puis à les revendre. Il fallait montrer aux gens que nos produits étaient de qualité et pouvaient répondre à leurs besoins.
Vu ce qu’on offrait, il aurait été facile de se faire étiqueter comme l’entreprise qui répare ou achète des bâtons de hockey brisés. Mais on voulait que HockeyStickMan soit vue comme une entreprise qui propose des produits de niveau professionnel à moindre coût.
Comment avez-vous fait la promotion de votre entreprise?
Tout s’est fait naturellement. Si quelqu’un se procurait un de nos produits, il avait 15 autres personnes de son équipe dans le vestiaire à qui en parler. C’est ce qu’on a remarqué avec nos bâtons remis à neuf. Quand on en vendait un à Dallas ou à Edmonton, par exemple, quelques semaines plus tard, on commençait à recevoir plusieurs commandes du même code postal sans qu’on fasse quoi que ce soit. Tout résidait dans l’excellent produit et le service à la clientèle hors pair qu’on offrait au départ.
Découvrez l’univers de HockeyStickMan et ses produits.
Visiter le site Web (site en anglais seulement)Comment avez-vous su répondre à la demande grandissante?
Ce qui rend les choses plus difficiles, c’est l’approvisionnement. Je n’ai jamais de mal à vendre les produits que je reçois. Mais encore faut-il que j’en reçoive.
Je cherche toujours à m’en procurer davantage parce qu’on a de plus en plus de clients. Mais j’ai toujours un peu peur qu’on manque de stocks. On essaie donc de se concentrer là-dessus et on laisse en quelque sorte notre clientèle stimuler la demande. Ça fonctionne bien jusqu’à présent.
Qu’avez-vous fait lorsque la COVID-19 a frappé?
En fait, on a mis HockeyStickMan (site en anglais seulement) de côté durant les premiers mois et on a commencé à travailler sur une autre entreprise, Yard Sports, qui propose des jeux amusants et des équipements de sport conçus pour la maison et la cour. C’était un projet qui rejoignait vraiment ma passion, qui correspondait à ce que je voulais avoir chez moi, pour mes enfants, et à ce que je voulais offrir à mon frère et ses amis.
On a aussi organisé un concours « hockey à domicile » auquel beaucoup de gens ont participé. Ils faisaient des vidéos et nous les envoyaient. Puis une fois par semaine, on faisait tirer un prix parmi les personnes qui interagissaient régulièrement avec nous. Même si les gens n’interagissaient pas avec nous sur la glace, ils le faisaient par l’entremise des médias sociaux. C’était une façon de rester en contact avec eux et de les remercier avec toutes sortes de cadeaux.
L’autre chose qu’on a toujours voulu faire, c’était de créer un programme de fidélisation attrayant pour nos bons clients. Mais quoi offrir exactement avec nos marges qui sont assez minces? Ce n’était pas réaliste d’offrir une tonne de réductions. On a donc décidé de mettre en place un programme qui permettrait aux gens d’amasser des points qui finiraient par leur donner droit à un rabais.
Qu’avez-vous appris sur votre clientèle durant cette période?
On a constaté que notre activité principale demeurait le hockey et que c’était cette entreprise que les gens soutenaient.
Votre entreprise était bien placée pour affronter la tempête déclenchée par la COVID-19. Quel serait le meilleur conseil que vous donneriez à ceux qui veulent se lancer en affaires?
Le meilleur conseil que je pourrais donner est d’être passionné par ce que vous faites. Choisissez quelque chose qui vous fait vibrer et qui, selon vous, va entraîner une demande – et lancez-vous. Si ça ne vous passionne pas vraiment, les gens vont s’en apercevoir.
Il faut aussi être prêt à travailler fort. C’est ça, le plus grand défi, et j’ai pu le constater à de nombreuses reprises.
L’entreprise a du succès aujourd’hui parce que j’ai travaillé avec acharnement pendant 10 ans; j’ai répondu aux appels chaque fois qu’il le fallait et je me suis moi-même occupé des bâtons qui devaient être réparés. C’est dans tous ces petits détails qu’il faut mettre des efforts pour arriver à démarrer une affaire prospère.
Voici les nouveaux finalistes du concours Les belles histoires de petites entreprises.
Apprenez-en plus sur les finalistes de l’année dernière et découvrez ceux de 2021.
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